TL;DR : comment la climatisation influence-t-elle le changement climatique ?
– La demande en climatisation augmente et impacte le climat
– L’Agence internationale de l’énergie prévoit une hausse des unités de climatisation
– La consommation d’électricité pour la climatisation pourrait tripler
– Des alternatives plus respectueuses de l’environnement sont en développement
Comment rester au frais sans réchauffer la planète ?
Il semble paradoxal que notre quête pour rester au frais contribue au réchauffement global. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit que 2/3 des ménages pourraient posséder un climatiseur d’ici 2050.
La conséquence directe de cette tendance est que la demande d’électricité pour le refroidissement des bâtiments pourrait tripler, exacerbant ainsi les émissions de CO2.
Pour en savoir plus sur ce sujet, vous pouvez consulter l’article de Wired sur les émissions de CO2 liées à l’air conditionné ici.
Quelle est l’impact des climatiseurs sur la consommation d’électricité ?
Les climatiseurs sont responsables de 16 % de la consommation électrique totale dans les bâtiments résidentiels et commerciaux.
Depuis les années 2000, la demande pour les systèmes de climatisation, de ventilation et de réfrigération a augmenté deux fois plus vite que celle pour les systèmes de chauffage.
Quels pays sont les principaux consommateurs de climatiseurs ?
À l’échelle mondiale, on compte environ 2 milliards d’unités de climatisation.
Les États-Unis, le Japon et la Chine sont les plus grands consommateurs, représentant les deux tiers de ces unités.
Il est intéressant de noter que la Chine est également le plus grand producteur, avec environ 70 % des climatiseurs mondiaux fabriqués dans le pays.
Quels sont les risques liés à l’utilisation des climatiseurs ?
Les risques environnementaux sont principalement dus aux fuites de réfrigérants, qui peuvent aggraver le réchauffement climatique.
Les gaz fluorés étaient responsables d’environ 3 % des émissions de gaz à effet de serre en Europe en 2014.
Le réfrigérant R-410A, largement utilisé, possède un potentiel de réchauffement global particulièrement élevé.
Existe-t-il des alternatives plus respectueuses du climat pour la climatisation ?
Le Rocky Mountain Institute a offert un prix de 1 million de dollars pour des solutions de refroidissement résidentiel avec un impact climatique cinq fois inférieur à un climatiseur standard.
Les entreprises Daikin et Gree ont été récompensées pour leurs prototypes utilisant des réfrigérants à faible potentiel de réchauffement global.
Quelles sont les innovations dans le domaine du refroidissement sans réfrigérants gazeux ?
Barocal, une spin-off de l’Université de Cambridge, a développé une technologie utilisant des cristaux plastiques pour le refroidissement barocalorique.
Ces cristaux, lorsqu’ils sont comprimés, chauffent et lorsqu’ils sont décompressés, refroidissent l’air environnant.
Quelles entreprises développent des méthodes de refroidissement alternatives ?
SkyCool travaille sur des panneaux de toit qui rayonnent la chaleur excédentaire dans l’espace.
Ces panneaux radiants, opérant dans la gamme de 8 à 13 micromètres, peuvent expulser la chaleur excédentaire et échapper dans l’espace.
Quelles sont les perspectives pour l’adoption de ces technologies innovantes ?
Le principal obstacle à l’adoption de ces technologies est leur coût d’installation élevé.
Bien que SkyCool ne divulgue pas ses prix, l’entreprise indique qu’ils sont légèrement supérieurs à ceux des panneaux solaires commerciaux.
Une subvention de 3,5 millions de dollars du Département de l’Énergie vise à rendre la technologie plus abordable.