La phytothérapie consiste à utiliser les plantes pour se soigner. Un peu délaissée face au succès de la médecine classique, cette médecine douce revient en force.
La phytothérapie, une médecine ancestrale qui a fait ses preuves
L’usage des plantes pour se soigner est une pratique millénaire comme l’indiquent des textes sumériens datant de 3 000 ans avant notre ère. Bien que l’on utilise la phytothérapie pour guérir des affections, elle vise avant tout à maintenir l’équilibre de l’organisme et à l’aider à mieux s’adapter à son environnement. Un déséquilibre interne est en effet à l’origine des maladies. Avec l’avènement des médicaments chimiques, l’on a reproché aux traitements à base de plantes une efficacité incertaine.
Mais fort heureusement, des essais cliniques ont permis d’attester les vertus de nombreuses plantes. D’ailleurs, certains médicaments en sont issus. C’est le cas de l’aspirine issu de l’écorce du saule blanc ou encore de la quinine obtenue à partir du quinquina. Des progrès dans le domaine de la chimie et de l’agronomie ont par ailleurs permis l’élaboration entre autres de Produits bio et naturels sous des formes plus adaptées et efficaces.
Les plantes, un concentré de bienfaits
Suivant la plante et l’affection, la phytothérapie utilise la plante entière ou seulement certaines parties — comme les feuilles, les sommités fleuries, les racines, les fruits, etc. — qui sont réduites en poudre ou utilisées telles quelles en décoction, en infusion ou macérées. L’on peut également recourir à de l’alcoolat, de la teinture mère et éventuellement à une suspension intégrale de plantes fraîches. Dans ce dernier cas, la plante entière est congelée dans de l’azote liquide puis broyée.
C’est le totum qui est ensuite mélangé avec de l’alcool à 30°. Cette poudre concentre toutes les molécules actives de la plante. L’action synergique de ces substances naturelles confère à la plante différentes vertus. Par exemple, l’achillée millefeuille calme les douleurs menstruelles tout en étant efficace contre la fatigue générale et les problèmes de circulation sanguine.
Phytothérapie VS médecine moderne
Les médicaments classiques interviennent pour un usage en urgence et généralement sur une courte durée, alors que la phytothérapie — du fait de l’absence d’effets secondaires — convient plus pour une utilisation prolongée. Plus douces et aux propriétés stimulantes, les plantes sont moins toxiques pour l’organisme et sont plus riches en principes actifs. D’ailleurs, même si les produits utilisés en phytothérapie ne sont pas forcément sous la forme de totum, l’association de différentes plantes permet d’y remédier pour obtenir le résultat escompté. Bien que la phytothérapie et la médecine moderne soient souvent confrontées, elles peuvent être complémentaires.
Il convient toutefois de prendre certaines précautions dans ce cas. Une interaction peut en effet être constatée entre certains médicaments chimiques et certaines plantes. C’est notamment le cas du ginseng apprécié pour ses propriétés énergisantes, mais qui atténue l’action de la warfarine, une molécule utilisée pour traiter certains troubles cardiaques. Avant de recourir à une plante pour se soigner ou un médicament à base de plante, il est important de toujours demander l’avis d’un médecin.